Le PERFECTO.
A l'origine crée pour la sécurité des motards avec sa fermeture asymétrique renforçant l'épaisseur de cuir au niveau du torax, le perfecto a infiltré le monde musical et vestimentaire et ce jusqu'à nos jours.
Très vite, les rockeurs des 50's et 60's en ont fait leur emblème de masculinité et d'appartenance à la naissante vague de musique. Le Rockabilly porte le Perfecto avec pantalon à pinces, Bottines et Tee blanc. Travolta s'approprie le Perf', c'est le blouson des mecs cools et virils. Les Punks impies des 80's le reprennent, le cloutent, le pin's à outrance pour en faire un symbole rebelle et trash, l'associant aux célèbres Doc Martens. Avec le Perfecto, ils s'imposent avec violence dans le paysage musical européen et américain. Puis le grunge des 90's le fait disparaître peu à peu, le laissant aux irréductibles hardeurs aux cheveux longs et autres Gun's and Roses. Le Perfecto est alors à cette époque usé, le cuir est vieilli par la rage des concerts, de la drogue et des escapades en motos. Petit à petit le Perf' perd sa notoriété, suivant l'évolution de la scène musicale qui s'assagit et se dégrade.
La fin des années 2000 le voit enfin réapparaître, mais dans une version relativement dépouillé de sa connotation forte, plus soft. Il se mue en jean, en daim, en coton, dans des tons camel, bruns et même blanc. Il se féminise et se porte plus près du corps. Exit les épaules larges, les franges ou autre marques de son passé furieux. Le Perfecto se change en marque classieuse de style. Il se porte aussi à outrance et sans esprit, subissant le même sort que la marinière, ce qui pourrait le décrédibiliser.
Mais le Perfecto n'a pas dit son dernier mot !